Mets ton jogging - semaine 3 - Landevennec
METS TON JOGGING – Semaine 3 – Cimetière des bateaux de Landevennec
Lundi matin 9h31.
C’était le troisième lundi qu’on se retrouvait en jogging. Il y avait Belén en Jogging. Brieuc avait du retard. On l’a retrouvé en bas de la rue de siam, devant le pont de recouvrance. Il était en short. Il nous a dit qu’il avait passé un week-end de vieux, qu’il avait pris une grosse caisse le vendredi et donc le samedi il était au lit à 21h00.
On a couru. On courrait, Belén nous a dit que l’autre jour elle avait aperçu un phoque au bout de la jetée du port de plaisance. On l’a cru. On courrait, on parlait, on s’est raconté nos week-ends. On est descendus sur le port de commerce en prenant l’escalier que Vauban a fait construire. On s’est dirigés vers la digue du port de plaisance. Le bateau de François Gabart n’était plus là. Arrivés au bout de la jetée, Belén a hurlé « le phoque ». On a regardé dans l’eau, on a attendu. Rien. Puis Brieuc a dit « c’est un cormoran ». Il avait raison. Au moment où l’on passait au-dessus des poubelles Belén s’est arrêtée à cause de sa cheville. Avec Brieuc on a ralenti, avant de s’arrêter.
Belén a dit que Brieuc et moi avions de belles jambes de gazelle. Pour elle, les jambes des hommes c’est très important. J’ai répondu « pour moi aussi ». Brieuc n’a rien dit.
L’après-midi on est allé déposer notre dossier dans les lieux culturels du centre ville. On a démarré par le Conservatoire. La personne a l’entrée nous a d’abord répondu sans nous regarder dans les yeux. Elle a dit qu’elle mettrait le dossier dans la boite aux lettres des professeurs d’art dramatique. A l’école des beaux arts l’accueil était plus chaleureux, on est tombés sur un professeur. Il nous a dit qu’ils manquaient de place pour leurs activités alors accueillir des gens qui cherchent un espace… Il a quand même gardé notre dossier.
Au musée des beaux arts, ils nous ont demandé d’écrire un email au directeur. Au Mac Orlan nous sommes tombés sur un monsieur très poli qui se trouvait derrière un comptoir au-dessus duquel il était écrit ACCUEIL. Il nous a indiqué que le directeur serait dans le lieu le mardi de la semaine suivante à partir de 16h00. On lui a demandé l’email du directeur. Il a cherché pendant de longues minutes. Il a fini par nous dire qu’il y avait une chance que le directeur soit là dans quelques minutes. En effet, Patrice, le directeur est arrivé quelques minutes plus tard. Il nous a offert un café, nous a fait visiter le lieu et nous a invité à discuter pendant presque deux heures. On a parlé culture, théâtre, danse, Machin Machine, location de la salle, prêt de salle, dossier, etc. A la fin il nous a donné une piste à la Mairie pour METS TON JOGGING. Elle consiste à aller répéter dans les salles de la Mairie et de proposer un échauffement au personnel du 2ème étage, ceux qui travaillent à la culture. Nous sommes sortis du bâtiment satisfaits par cet échange franc et direct.
Mardi matin 9h32
On s’est retrouvés au Béaj, sans Brieuc qui n’était pas là, sans que je sache ce qu’il faisait. On a discuté plusieurs heures sans rien noter. J’ai enregistré notre échange. On a parlé de la philosophie de METS TON JOGGING.
Mercredi matin 11h00
Morgane, qui travaille au sein de la compagnie de danse MORAL SOUL et s’occupe entre autre de la gestion de la salle de LA GARE au Relecq-Kerhuon, nous a reçu car nous l’avions sollicitée pour travailler dans ce lieu. On a visité le lieu, puis comme avec Patrice, on a discuté autour d’un café serré. On a parlé spectacle, baleines, mémoire de l’eau, recherche de lieu de résidence. A la fin elle nous a proposé de revenir à LA GARE pour la prochaine résidence.
Jeudi matin 9h27
Benoit et belén passent me prendre en voiture, direction Landévennec sur la presqu’île de Crozon. Benoit veut nous faire découvrir un cimetière de bateaux militaires. Celui que l’on aperçoit lorsqu’on se dirige vers le pont de Terenez. On s’est garés à côté de l’Abbaye. On a marché dans l’herbe trempée, on a traversé un sous bois. On a plongé à travers les branches, les arbres en évitant de glisser sur la terre humide. On est arrivé au bord de l’eau. On a parlé des faits divers, de la famille Troadec, de la petite Maylis, des disparitions au Mexique. On s’est demandé ce que l’on ferait si l’on devait cacher un corps mort. On a imaginé Mr Troadec en train de découper son beau frère, sa belle sœur et leurs deux enfants. On est allés se poser au bord de l’eau. Belén et moi avons bu du thé assis sur un banc pendant que benoit trempait ses pieds dans l’eau.